Ce 17 décembre à 14h se tiendra, chez Cornette de Saint Cyr, une vente d'art contemporain. Une partie des lots est vendue au profit de DoucheFLUX. Les mois de novembre et de décembre sont les plus chargés pour les salles de ventes en Europe. Bruxelles n'échappe pas à la règle et les salles françaises installées chez nous font preuve d'un dynamisme remarquable ; il n'y a que Lempertz pour leur tenir tête. Millon, Huberty & Breyne et en l'occurrence la maison Cornette de Saint Cyr, sont des fers de lance dans les secteurs les plus porteurs, soit la BD et l'art contemporain.
Chez les Saint Cyr, ce 17 décembre, 557 lots seront à prendre. Il s'agira du XXe siècle finissant ou du début de ce nouveau millénaire, appuyé sur des tableaux, des estampes, des multiples, mais avec très peu de sculptures, sauf celles de Berrocal et encore moins de dessins.
Une partie de cette immense vacation prévue à deux heures de relevée (14h) sera composée de cadeaux, partiels ou totaux, octroyés par des artistes belges. Ils ont été généreux et sensibilisés aux conditions de précarité que vivent de trop nombreux résidents bruxellois, et que l'on traite avec respect au sein de l'association « Douche Flux ». C'est l'une des quatre-vingts organisations qui, sur Bruxelles, tente de soulager les sans-abri et les gens démunis qui n'ont même pas accès à des sanitaires décents. DoucheFLUX est installé à Anderlecht, 84 rue des Vétérinaires. Les très récents espaces constitués autour de 650 m² permettent donc à des gens affaiblis par diverses raisons de retrouver une dignité et de redresser la tête.
Dans la vente, une suite impressionnante de noms, célèbres chez nous, permet d'imaginer le meilleur pour cette vacation caritative qui est une première dans cet univers précarisé. Il y aura notamment Jacques Charlier, Juan d'Oultremont, Michel François, Philippe Geluck, Ann Veronica Janssens, Julien Meert et Benoît Plateus, parmi une vingtaine de donateurs.
Mais il y a aussi une foule d'artistes célèbres qui sont classés dans le contemporain alors qu'ils ont
pour noms Evenepoel ou Rops. Et de ce dernier, sa feuille estampée de la Pornokratès, de 1896, à l'eau-forte et aquatinte sera l'une des pièces les plus onéreuses de la journée, car estimée entre 10 000 et 15 000 €. Une composition de Pierre Soulage est annoncée entre 8 000 et 10 000 € ; voilà qui servira de contre-poids.
Pour tous les autres, célèbres ou non, les estimations des lithographies évoluent en général entre 150 et 800 €. Delvaux fait partie de ce panthéon international, à côté de Picasso, Lam, Valadon ou Van Dongen. Puis il y a les artistes qui sont morts depuis peu de temps encore, comme Delahaut, Ubac, Chillida ou Palazuelo. Ensuite il y a ceux qui sont encore du monde des vivants, lumineux comme Pierre Alechinsky (né en 1927) et Soulage déjà cité, né en 1919, dont les veines ne se tarissent pas et dont on ne se lasse jamais. Les CoBrA sont presque tous là pour faire miroir au derniers d'entre eux. On n'oubliera pas Panamarenko, ni Jan Fabre, ni Stefan De Jaeger, et encore moins Composition rouge d'Yves Zurtrassen, peinte en 1994, sur une toile de 122 x 150 cm (4 000 à 6 000 €). La pièce la plus chère est une sculpture de Jacques Moeschal (1913-2004), Arboretum, en acier corten, haute de 243 cm. On l'attend entre 20 000 et 30 000 €. Les lots vendus pour DoucheFLUX apparaîtront à partir de 18h.
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