Jusqu'à la fin du mois, la QG Gallery présente une exposition collective, Contrast., sur le thème du noir et du blanc. Cette galerie, installée il y a un an et demi rue de la Concorde à Bruxelles, a son pendant à Knokke, Concorde Project. En avril, la jeune pousse participe pour la première fois à Art Brussels dans la section Rediscovery, avec un solo de l'artiste allemand Georg Karl Pfahler.
Mêlant artistes et époques, Contrast. déploie 13 œuvres, des années 1950 au début du XXe siècle, de 11 artistes qui ont tous décliné à leur manière le noir et le blanc. Le dialogue entre les différentes pratiques est passionnant et l'ensemble d'excellente tenue. Pour commencer, six photographies cousues ensemble, Untitled (Feet dangling Trough Celling Vent), d'Andy Warhol, qui coudra des photos pendant une dizaine d'années, à partir de 1976, s'inspirant d'une idée d'un de ses assistants à la Factory. En face, deux grandes toiles carrées, l'une noire, l'autre blanche, d'Olivier Mosset.
Sur un mur, trois artistes majeurs et une conversation magistrale : 10 lignes au Hasard de François Morellet, une photo de la série de théâtres de Hiroshi Sugimoto et, à droite, un Walter Leblanc d'une grande pureté. Plus loin, Oun 3 de Vasarely, une huile sur panneau qui précède ces œuvres typiquement optiques, mais qui contient tous les prémices de ce style. Jean Dubuffet, avec un collage d'un dessin au feutre, côtoie un Hans Hartung d'une belle énergie.
Une toile presque monochrome de Niele Toroni de 1991 termine l'exposition avec délicatesse et luminosité. Par la fenêtre, vous apercevez dans le jardin clos Four Lines Diagonal Jointed, une sculpture mobile en acier de George Rickey, qui bouge uniquement par la grâce de poids et contrepoids cachés dans la structure et... le vent. Elle dessine sur le mur du fond comme un Mondrian se mouvant sans fin. Merveilleusement poétique.
Contrast.QG Gallery
62 rue de la Concorde
1050 Bruxelles
Jusqu'au 30 mars
Du mardi au samedi de 11h à 18h
www.qg-gallery.com
http://concordeproject.be
Fondatrice
Voir et regarder l’art. Puis transformer en mots cette expérience première, qui est comme une respiration. « L’écriture permet de transmuter ce que l’œil a vu. Ce processus me fascine. » Philosophe et sculptrice de formation, elle a été journaliste entre autres pour L’Echo, Marianne Belgique et M Belgique. Elle revendique de pouvoir écrire dans un style à la fois accessible et subjectif. La critique est permise ! Elle écrit sur l’art, la politique culturelle, l’évolution des musées et sur la manière de montrer l’art. Elle est aussi artiste. Elle a fondé le magazine Mu in the City en 2014.
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