“a due” est un concept et une série d'expositions commissionnées par Laura Viale et Maria Elena Minuto à l'Institut culturel italien de Bruxelles. L'idée étant de mettre en dialogue le travail de deux artistes, l'un italien, l'autre belge. Aujourd'hui s'y sont installés Raffaella Crispino et Hans Demeulenaere.
Les deux artistes n'ont pas hésité à longuement collaborer, tout d'abord en échangeant et comparant leur stock d'images d'archives ou préparatoires. Une projection de dias met, en parallèle formel esthétique ou conceptuel, les photos de l'une et de l'autre. A partir de ces images et des liens qui ont été faits, leur dialogue porte sur une critique de la manière de montrer de l'art ou sur l'art de montrer. Ainsi, sur tout un mur, Raffaella Crispino présente des supports métalliques utilisés pour présenter les petits objets d'art dans les vitrines des musées. Montrés vides, ils deviennent de petites sculptures graphiques, dont la forme se projette en ombre de manière ludique.
Hans Demeulenaere a recueilli dans les vastes bureaux de l'institut un ensemble d'objets de forme ronde. Il les a assemblés en une sculpture temporaire qui présente des rouleaux de papier collant, une poubelle, des anneaux de métal et autres. Sur un support de présentation de brochures, il a rassemblé des copies de livres importants sur l'art, trouvés dans la bibliothèque du lieu. Un fauteuil design a été décomposé et recomposé en bois et papier, présentant une série de formes géométriques à assembler comme un puzzle.
Sur le sol, des fruits et légumes présentés par Raffaella Crispino les uns à côté des autres, comme autant d'objets précieux et rares. Sur un meuble créé par Demeulenaere, une collection de pierres. L'ensemble, extrêmement conceptuel, est un peu aride. Pas toujours simple de s'y plonger.
Raffaella Crispino – Hans Demeulenaere
What We Can Use, What We Can't Move
Institut culturel italien
38, rue de Livourne
1000 Bruxelles
Jusqu'au 24 février
Du lundi au vendredi de 9h30 à 13h et de 14h à 17h
www.iicbruxelles.esteri.it
Fondatrice
Voir et regarder l’art. Puis transformer en mots cette expérience première, qui est comme une respiration. « L’écriture permet de transmuter ce que l’œil a vu. Ce processus me fascine. » Philosophe et sculptrice de formation, elle a été journaliste entre autres pour L’Echo, Marianne Belgique et M Belgique. Elle revendique de pouvoir écrire dans un style à la fois accessible et subjectif. La critique est permise ! Elle écrit sur l’art, la politique culturelle, l’évolution des musées et sur la manière de montrer l’art. Elle est aussi artiste. Elle a fondé le magazine Mu in the City en 2014.
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