Le très romantique château de Gaasbeek est envahi par une exposition osée et interdite aux moins de 16 ans. Divine décadence commence avec la citation d'une lettre de la dernière châtelaine, la marquise Arconati-Visconti (1840-1923) : « Le présent me dégoûte et le futur me fait peur. »
Elle rejoint là l’esprit de décadence 1900 – Belle Epoque – qui remplit aujourd'hui son fabuleux intérieur. On y trouve des œuvres marquantes de l’époque symboliste à côté d’œuvres contemporaines, des photographies impressionnantes, mais aussi un Paon posant sur un squelette, de Jan Fabre, très bien placé.
Le point de départ du commissaire Stef Lernous et de l'agence bruxelloise Abattoir Fermé (heureusement, penseront les âmes pieuses !) est l’esprit décadent dans l’histoire de l’Europe, de l’Empire romain tardif à aujourd’hui. Les élites se situent au-dessus des valeurs populaires et ne se soucient pas des traces de leurs fêtes. Vous trouverez sur votre parcours beaucoup de confettis et de bouteilles vides.
Citons en art 1900 des œuvres remarquables de Khnopff, Redon, von Bayros, Schwabe, von Stuck. Un beau choix. Dans l’ensemble, le nu est omniprésent, la sensualité relative. La pose choquante doit (devrait) l’emporter. Il y a des ensembles importants de Terry Rodgers et de Gérard Rancinan, qui réfèrent à la peinture de salon, mais en nudité. Il y a aussi une merveilleuse Fallen Madonna en porcelaine de Claire Partington, une belle Ecuyère de Kees van Dongen et Ladyboy-CurleymanI de Van Imschoot. Une exposition très riche.
Divine Decadence
Château de Gaasbeek
40 Kasteelstraat
1750 Gaasbeek
Jusqu’au 26 juin
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
www.kasteelvangaasbeek.be
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