Femmes guerrières, femmes en combat : une armée soudée de Paris à Béthune

La rédaction
04 avril 2023

La première exposition des Femmes guerrières, femmes en combat s’est tenue du 5 mars au 7 mai 2022 à La Topographie de l’Art à Paris. Jusqu'au 2 juillet 2023, leur champ de bataille se déplace à Béthune : Corine Borgnet, Céline Cléron, Rachel Labastie, Léa Le Bricomte, Isabelle Lévénez, Milena Massardier, Myriam Mechita, ORLAN, Nazanin Pouyandeh, Maryline Terrier, et Brigitte Zieger ont investi Labanque, où l’on peut (re)découvrir leurs installations, peintures, sculptures ou céramique, parmi des œuvres inédites, réalisées in situ.

« Il fut, dans tous les temps et dans toutes les nations, des femmes remarquables par leur courage et leur détermination dans des circonstances exceptionnelles et mouvementées, notamment
dans les guerres. Depuis la plus haute Antiquité, les contemporains de telles héroïnes ont été interloqués par la relation de hauts faits qu’ils n’auraient pu auparavant attribuer qu’à des hommes particulièrement virils. De là, sans doute, cette suspicion latente qui rôde autour des grandes guerrières qui ont marqué leur siècle de leurs exploits : s’agissait-il vraiment de femmes ou n’étaient-elles pas de ces êtres bizarres, mi-hommes, mi-femmes, que l’on traite pudiquement de viragos ? Et pourquoi, si ce n’est pour ne pas encourir l’opprobre, prenaient-elles soin généralement de s’habiller en hommes ? »

De cette définition du Petit dictionnaire des femmes guerrières, deux Isabelle s’entretiennent, bien avant que les Iraniennes en force ne se rebellent et que soit assailli tout le territoire de l’Ukraine. L’une, Isabelle Lévénez, est artiste plasticienne et une véritable guerrière sur bien des fronts. L’autre, Isabelle de Maison Rouge, est historienne de l’art et défend depuis longtemps la cause des femmes dans le milieu de l’art contemporain. Toutes deux choisissent les 11 artistes qui participent à cette aventure et l’histoire (re)démarre. Sauf qu’entre-temps, Isabelle Lévénez (1970 – 2020) lève le camp dans des conditions tragiques. Si cette exposition est dédiée à toutes les femmes artistes, au courage des Iraniennes, à la ténacité des Ukrainiennes, elle rend particulièrement hommage – « femmage », préfère ORLAN – à la mémoire d’Isabelle Lévénez qui, sur notre visuel d’ouverture, incarne si magistralement dans une de ses performances le martyre de saint Sébastien.

Dans le cadre d’un partenariat avec Arts Hebdo Medias, un site français d’information dédié à l’art contemporain, nous vous proposons de lire la suite de cet article sur www.artshebdomedias.com

La rédaction

Articles de la même catégorie