La loufoquerie d'Inka ter Haar et la spontanéité juvénile de Matthias Dornfeld sondent notre psyché dans Freud-Me chez Waldburger Wouters. Jusqu'au 27 mai.
Avec Freud-Me, la galerie Waldburger Wouters nous introduit à deux univers : l’un transpose sur papier les thèmes génériques de la mort et de la sexualité, l’autre utilise une griffe néonaïve pour composer des œuvres à la familiarité décomplexée. L’esthétisme des toiles d'Inka ter Haar laisse le verbe lacanien de côté pour lui préférer une dislocation corporelle enflammée quand le style pictural de Matthias Dornfeld, mélange d’optique de formes et de couleurs, rend compte d’une simplicité qui pourrait aller jusqu’à l’absurde.
Dans les peintures aux tons tranchés d’Inka ter Haar, la thérapie visuelle est faite de loufoqueries qui transpercent les barrières bâties par notre subconscient et par l’interdit puritain. La formalité est transgressée par la liberté de la composition. La technique graphique impose au corps un démantèlement satanique tout en gardant une certaine dérision, le rendu final tangue entre douceur du médium et positions scabreuses des créatures. Cette danse improvisée devient l’incantation d’un érotisme fantasmé : les fantômes qui hantent la psychanalyse sont mis sur papier et les pulsions deviennent les motifs d’un langage subversif rompant l’équilibre traditionnel.
En parallèle, Matthias Dornfeld esquisse des protagonistes et des objets d’un mouvement à la spontanéité juvénile, l’environnement est représenté de manière élémentaire. La pratique artistique s’applique à inculquer au figuratif des vibrations électriques qui injectent aux visages et aux éléments colorés, façon still life painting, une animation singulière. Le trait brut de ces figures anecdotiques écarte les règles protocolaires et nous oriente vers une interprétation ludique de l’œuvre. Cette joyeuse candeur nous immerge dans la vitalité créative du peintre, la formulation directe se lit autant dans la symbolique que dans l’arrangement désuet.
Avec Freud-Me, le divan et les visuels qui l’imprègnent sont renversés pour constituer une épiphanie insolite. Ni castratrices ni transcendantales, des projections communes sont représentées sous la forme de dialogues et d’indiscrétions illustratives qui créent des dissonances graphiques. Ces sculptures mentales oscillent entre l’inaccessible et le littéral : le démantèlement demeure.
Freud-Me
Inka ter Haar
Matthias Dornfeld
Waldburger Wouters
49 boulevard d'Anvers
1000 Bruxelles
Jusqu'au 27 mai
Du jeudi au samedi de 14h à 18h
www.waldburgerwouters.com
La loufoquerie d'Inka ter Haar et la spontanéité juvénile de Matthias Dornfeld sondent notre psyché dans Freud-Me chez Waldburger Wouters. Jusqu'au 27 mai.
Avec Freud-Me, la galerie Waldburger Wouters nous introduit à deux univers : l’un transpose sur papier les thèmes génériques de la mort et de la sexualité, l’autre utilise une griffe néonaïve pour composer des œuvres à la familiarité décomplexée. L’esthétisme des toiles d'Inka ter Haar laisse le verbe lacanien de côté pour lui préférer une dislocation corporelle enflammée quand le style pictural de Matthias Dornfeld, mélange d’optique de formes et de couleurs, rend compte d’une simplicité qui pourrait aller jusqu’à l’absurde.
Dans les peintures aux tons tranchés d’Inka ter Haar, la thérapie visuelle est faite de loufoqueries qui transpercent les barrières bâties par notre subconscient et par l’interdit puritain. La formalité est transgressée par la liberté de la composition. La technique graphique impose au corps un démantèlement satanique tout en gardant une certaine dérision, le rendu final tangue entre douceur du médium et positions scabreuses des créatures. Cette danse improvisée devient l’incantation d’un érotisme fantasmé : les fantômes qui hantent la psychanalyse sont mis sur papier et les pulsions deviennent les motifs d’un langage subversif rompant l’équilibre traditionnel.
En parallèle, Matthias Dornfeld esquisse des protagonistes et des objets d’un mouvement à la spontanéité juvénile, l’environnement est représenté de manière élémentaire. La pratique artistique s’applique à inculquer au figuratif des vibrations électriques qui injectent aux visages et aux éléments colorés, façon still life painting, une animation singulière. Le trait brut de ces figures anecdotiques écarte les règles protocolaires et nous oriente vers une interprétation ludique de l’œuvre. Cette joyeuse candeur nous immerge dans la vitalité créative du peintre, la formulation directe se lit autant dans la symbolique que dans l’arrangement désuet.
Avec Freud-Me, le divan et les visuels qui l’imprègnent sont renversés pour constituer une épiphanie insolite. Ni castratrices ni transcendantales, des projections communes sont représentées sous la forme de dialogues et d’indiscrétions illustratives qui créent des dissonances graphiques. Ces sculptures mentales oscillent entre l’inaccessible et le littéral : le démantèlement demeure.
Freud-Me
Inka ter Haar
Matthias Dornfeld
Waldburger Wouters
49 boulevard d'Anvers
1000 Bruxelles
Jusqu'au 27 mai
Du jeudi au samedi de 14h à 18h
www.waldburgerwouters.com
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