Les mémoires brodées de Tal Waldman

Samantha Deman
16 décembre 2015

Mémoire collective, migration, identité, partage et diversité culturelle sont au cœur de Mémoires brodées, projet interdisciplinaire initié en 2011 par l’artiste, designer et architecte Tal Waldman. Présentées comme une famille d’objets exprimant différents états inhérents à la vie de migrant, cinq œuvres sont ainsi nées dans le cadre d’une démarche collective inédite qui a réuni une dizaine de personnes – dont sept artisans, un photographe et une journaliste. Elles sont à découvrir jusqu’au 31 janvier au musée de La Piscine, à Roubaix.


« Mémoires brodées est avant tout un projet humain, culturel et social. Son propos est lié au monde du design, de l’art, des arts décoratifs ; il parle de l’amélioration, de la mémoire collective, de la manière dont on se positionne par rapport à ce qui nous précède, mais aussi de tolérance, de patience et d’acceptation de la différence. » Si l’évocation du politique est inévitable, eu égard à la situation de son pays natal, Israël, Tal Waldman insiste : « Ce n’est pas la préoccupation principale. » Au cœur de cette aventure créative inédite articulée autour d’un modèle expérimental de production collaborative, se situe la figure du migrant, ou plutôt les situations et états qui lui sont associés - dont est mise en exergue non pas la potentielle faiblesse mais toute la richesse. Les thèmes du voyage, des souvenirs, des difficultés économiques, du maintien de l’intégrité dans un contexte d’adaptation, des dissemblances entre patrie et terre adoptive sont ainsi tour à tour abordés. « Je suis moi-même une migrante, rappelle l’artiste. Je me suis appuyée sur mon propos pour débuter, afin de conserver un rapport le plus simple et le plus honnête possible avec le sujet. Mais ce n’est pas un témoignage, ni une démarche autobiographique. D’ailleurs, si d’autres se sont intéressés au projet, ce n’est pas du fait de mon histoire, mais parce qu’ils sentaient que cela touchait quelque chose de bien plus large. »

Née en 1971 près de Tel Aviv et issue d’une famille d’origine juive-allemande – elle-même a la double nationalité israélienne et allemande –, Tal Waldman a beaucoup voyagé – en Australie, en Asie et à travers l’Europe – avant de s’installer à Paris en 1996. Chaque étape sera pour elle l’occasion de s’intéresser à des savoir-faire locaux, tels l’art pictural de la miniature en Inde et l’art aborigène en Australie. (...)

Dans le cadre d’un partenariat avec Arts Hebdo Medias, un site français d’information dédié à l’art contemporain, nous vous proposons de lire la suite de cet article  sur www.artshebdomedias.com
 

Samantha Deman

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