C’est trois jeunes artistes de Francesco Rossi nous offre à découvrir dans sa galerie protéiforme. Installé depuis 8 années dans le Rivoli Building de La Bascule qui est en train de devenir la place to be de l’art contemporain, on peut dire que ce galeriste a du flair.
Voici le peintre espagnol Daniel Coves (1985). Issu d’une génération biberonnée aux images filmées, il choisi les visages qu’il peint dans les films qu’il aime. Un arrêt dans le déroulement de l’histoire lui permet capter et de travailler un personnage comme encapsulé dans sa peinture en noir et blanc. Le traitement est d’une grande délicatesse, avec une maîtrise parfaite du médium. D’autres toiles sont en couleurs. Il s’agit toujours de représentation humaine. Des portraits ultra réalistes, poignants, touchants. Quelle chose de l’ici et maintenant.
Eléonore Gaillet (1980) expose pour la deuxième fois chez Rossi. Aujourd’hui, c’est à l’aiguille et au fil, sur des tissus récupérés (torchons imprimés, mouchoirs aux motifs suaves). Elle y brode au petit point tout un monde qui oscille entre naïveté et ironie. Le monde selon Eléonore Gaillet est joli, les arbres y poussent comme dans les dessins d’enfants, la mer y clapote et les personnages sont évoqués de quelques traits de fil de couleur. L’artiste y ajoute des morceaux de papier ou plastique en plusieurs couches qui enrichissent la narration.
Jonathan Rosic (1979) vit et travaille à Bruxelles. Il a étudié l’architecture puis la peinture à La Cambre. Les images qu’il produit à l’encre de Chine sont issues de films de Bergmann qu’il a sélectionnés. L’artiste agit comme un collectionneur d’instants. Les instants où le personnage du film s’apprête à disparaître (juste avant un plan noir, un endormissement...). Plusieurs captures du même visage deviennent chacune un dessin à l’encre de chine très diluée. Comme enfoui dans un brouillard, il transparaît dans les grisés posés avec beaucoup de délicatesse. Il faut les deviner. Une subtile narration.
Rossi Contemporary
Rivoli Building
690 chaussée de Waterloo
1180 Bruxelles
Jusqu’au 25 janvier
Jeudi, vendredi de 13h à 17h, samedi de 14h à 18h
Fondatrice
Voir et regarder l’art. Puis transformer en mots cette expérience première, qui est comme une respiration. « L’écriture permet de transmuter ce que l’œil a vu. Ce processus me fascine. » Philosophe et sculptrice de formation, elle a été journaliste entre autres pour L’Echo, Marianne Belgique et M Belgique. Elle revendique de pouvoir écrire dans un style à la fois accessible et subjectif. La critique est permise ! Elle écrit sur l’art, la politique culturelle, l’évolution des musées et sur la manière de montrer l’art. Elle est aussi artiste. Elle a fondé le magazine Mu in the City en 2014.
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