Notre rédaction part pour quelques semaines de congés bien mérités. Durant l'été, de très nombreuses expositions sont à voir en Belgique et ailleurs. Voici, rien que pour vous, chers lecteurs, une revue des lieux à visiter, pour vous permettre d'organiser excursions et city trips. On se reparle sans faute dès le 26 août. Bel été !
Dans la capitale, deux expositions se donnent la main, Yo. Brussels Hip-Hop Generations à Bozar et Art is Comic au MIMA. Deux propositions plutôt jeunes, qu'on recommande aussi aux moins jeunes !
Jane Graverol est l'une des rares femmes attachées au mouvement surréaliste belge. Une petite rétrospective est à voir jusqu'au 23 juillet au Rouge-Cloître à Auderghem. Au Musée d'Ixelles, From China to Taiwan présente les artistes extrême-orientaux qui ont pratiqué l'abstraction des années 1950 à aujourd'hui.
Au musée Art & Marges, à voir, les artistes ousider et leur production issue des ateliers collectifs qu'ils fréquentent, pour l'expo Seuls & accompagnés, jusqu'au 28 septembre. De nombreuses galeries ouvrent une partie de l'été ou tout l'été, une nouvelle tendance, dirait-on. A deux pas du musée Art & Marges, filez donc à la MM Gallery voir leur Abstraction Group Show.
Au Cinquantenaire, aux MRAH, Once upon a time déploie les merveilles de l'âge d'or de la montre émaillée, de 1650 à 1850. Prenez le temps d'y aller !
Anthony Caro est toujours dans les jardins du musée van Buuren et cela jusqu'au 8 octobre. Roseraies , labyrinthe et Jardin du Cœur aussi. Un ravissement. Dans le parc Tournay-Solvay, continuez la balade, en allant découvrir RUUP, les sculptures de la jeune Estonienne Birgit Õigus, installées par l'Espace européen pour la Sculpture, ainsi que Les Abeilles de Bruxelles, de l’artiste français Jean-François Fourtou, avec les créations des élèves de Out of the Box.
Trois jeunes photographes sont aux cimaises de Contretype durant tout l'été, trois visions profondes et poétiques, au cœur de Bruxelles. L'image prend ici des formes très actuelles, et interpellantes.
The Paper Revolution est une petite exposition consacrée au mouvement constructiviste soviétique, qui s'est surtout déployé sur papier. C'est avec celui-ci que la jeune Russie soviétique a créé le langage visuel dont elle avait besoin pour être reconnaissable et particulière. A l'Adam - Brussels Design Museum.
Le peintre congolais Mode Muntu (1940-1985) s'est invité à la Cité Miroir jusqu'au 27 août, dans l'ancienne piscine publique. Une très belle exposition où il est accompagné très justement d'une œuvre de Keith Haring et d'une sculpture d'Antony Gormley. A La Boverie, La leçon d'Anatomie, 500 ans d'histoire de la médecine présente un ensemble unique de quelque 120 oeuvres où art ancien et art contemporain mêlés montrent bien la variété de nos attitudes devant les fragilités de notre condition.
Dans la région du Centre, la biennale ARTour vous permet de faire le tour des expositions offertes à vos mirettes. Ne manquez pas Pierre Alechinsky au Centre de la Gravure et de l'Image imprimée, la collection d'art de Baudouin Oosterlynck au MILL – Musée Ianchelevici, Parcours d'eau au château de Seneffe, etc. Pour faire votre choix, lisez nos conseils ici.
Le musée M Leuven a rouvert ses portes après plusieurs mois de restructuration. Il n'hésite pas aujourd'hui à présenter ensemble des œuvres de siècles éloignés, pour ouvrir l'oeil et la pensée du visiteur. A voir aussi, une exposition de l'artiste français Aurélien Froment.
Personne ne connaît ce qui n’existe pas encore. Mais identifier des futurs possibles, probables et préférés peut nous aider à comprendre le présent et le passé. Tout comme l’art, les études des futurs (aussi appelé art prospective) sont plus qu’une discipline : une pratique et une méthode, une voie détournée de compréhension plutôt qu’un chemin direct vers la connaissance. Au M HKA, l'exposition Un Institut temporaire des Futurs souhaite nous faire réfléchir de façon critique sur les choses à venir plutôt que de porter un regard rétrospectif sur un avenir imaginaire.
Michael E. Smith fait des sculptures à partir de vieux vêtements, résidus et autres déchets de notre société de consommation. Il jette un regard critique sur les défis écologiques, économiques et sociaux de notre société. A voir jusqu'au 1er octobre au SMAK.
Filez voir la rétrospective Giacometti à la Tate Modern, elle vaut à elle seule le déplacement. On va aussi à la White Chapel Gallery voir Mamma Mia!, l'exposition de la lauréate du Max Mara Prize for Women Artists 2016, Emma Hart, dont nous avions suivi la résidence en Italie.
Cette liste n'est bien sûr pas exhaustive, n'hésitez donc pas à nous faire vos suggestions de visites sur notre page Facebook. A bientôt !
Fondatrice
Voir et regarder l’art. Puis transformer en mots cette expérience première, qui est comme une respiration. « L’écriture permet de transmuter ce que l’œil a vu. Ce processus me fascine. » Philosophe et sculptrice de formation, elle a été journaliste entre autres pour L’Echo, Marianne Belgique et M Belgique. Elle revendique de pouvoir écrire dans un style à la fois accessible et subjectif. La critique est permise ! Elle écrit sur l’art, la politique culturelle, l’évolution des musées et sur la manière de montrer l’art. Elle est aussi artiste. Elle a fondé le magazine Mu in the City en 2014.
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