George Warren Rickey, Column of Three Squares Excentric Gyratory III, 1995, acier inox sur socle métallique, ex. 2/3, estimation 100-120.000 euros, lot 535, vente chez De Vuyst à Lokeren le 5 mars 2016 – www.de-vuyst.com
Cette sculpture giratoire en acier inox appartient à l’univers particulier de l’artiste américain George Warren Rickey (1907-2002) dont on peut voir des œuvres en extérieur à Berlin, Rotterdam, Honolulu et dans de nombreuses villes des Etats-Unis. Lokeren s’ajoute à la liste puisqu’à l’occasion de la 163e vente de De Vuyst, sa Column of Three Squares s’animera au gré du vent dans le jardin de sculptures de la maison flamande. Sur le site (web) de la galerie, une vidéo a saisi une minute de mouvement et permet à tout un chacun d’avoir une version dynamique de l’œuvre, de l’apprécier et de se rendre compte de ses déclinaisons infinies. Tributaire de la force du vent et animé par les variations de lumière, cet objet composé de trois carrés aux allures basiques se métamorphose, bouge, tourne, se replie puis repart, se déploie, tourne encore... Une sculpture de George Rickey ne se donne pas en un coup d’œil, mieux vaut continuer à regarder, signale le catalogue à propos de cet enchaînement de trois formes primaires au développement plus que complexe. L’œuvre dont la surface lisse a été abrasée de petites crêtes, reflète la lumière mais pas l’environnement. Pour Rickey, la nature participe à son art. Il ne s’agit pas d’un élément rapporté, d’une source d’inspiration ou d’un modèle, mais d’une composante essentielle de son œuvre. Mouvement, vitesse et durée sont les vrais matériaux de son art. Ni la couleur, ni la forme n’ont d’importance. Ce sont leurs trajets, complexes et aisés, lents et fluides qui importent. Pour ce faire, l’artiste, fils d’un ingénieur et petit-fils d’un horloger, calcule le point d’équilibre parfait pour que ses formes aient le plus grand potentiel possible de mouvement. Ses machines, comme il les appelle, n’ont cependant rien à voir avec une glorification du génie scientifique. Elles montrent la fascination de l’homme pour le vent qui donne à ses sculptures une dimension aléatoire sans cesse renouvelée. Son œuvre occupe d’ailleurs une place de choix parmi les artistes cinétiques et se retrouve dans les plus grandes salles de ventes du monde. Ici, elle est l’un des 613 lots qui composent la vacation de De Vuyst qui se distingue cette fois par un volet post 1945 bien fourni, avec des créations d’artistes belges et étrangers de tout premier plan... mais également des prix à la hauteur de leur notoriété ! 160-200.000 euros pour une acrylique de Jim Dine, 65-80.000 euros pour une sculpture volume de Soto et 280-360.000 euros pour une bétonnière de Delvoye... L’exposition est par contre accessible à tous, du 24 février au 2 mars 2016.
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