Entre contrôle et lâcher-prise avec Tal Waldman

Samantha Deman
19 novembre 2019

Née près de Tel Aviv, Tal Waldman a suivi un cursus en beaux-arts et en architecture en Israël, puis en Allemagne et en France, où elle s’est installée à Paris en 1996. Des études ponctuées de nombreux voyages – à travers le continent australien, en Asie et en Europe – et rencontres qui continuent de nourrir sa pratique comme son inspiration. Se jouant des frontières, sa démarche se situe à la croisée des arts, du design et de l’architecture. Après avoir mené plusieurs projets expérimentaux et collaboratifs aux côtés d’artisans d’art – l’un d’eux, Mémoires brodées (2011-2016), incluait aussi la participation d’une journaliste et d’un photographe –, l’artiste développe depuis quelque temps une recherche plus intime, recentrée sur le dessin et questionnant notamment la place du hasard et du subconscient en tant qu’outils créatifs. Fruit de ce nouveau travail exploratoire, sa série Hasard Dirigé est exposée jusqu'au 30 novembre à la galerie L’entrée des artistes, à Paris. Pour l’occasion, Tal Waldman a accepté de se livrer.

Enfance

« Je me souviens de longs moments passés seule, à lire dans ma cabane perchée dans un arbre, à étudier les plantes et à apprendre à les dessiner, à écouter de la musique, assise dans la même position que mon chien, en regardant les vinyles tourner. C’étaient des moments intenses de silence, d’exploration et de concentration. Je me souviens d’une phrase de Proust qui disait quelque chose comme "tu ne vivras plus jamais rien d’aussi intense que ces après-midi que tu passais à lire dans ton enfance…" Je suppose que créer, c’est rechercher ce silence et ce goût des choses propres à l’enfance. »

Dessin

« Pour moi, dessiner est aussi naturel et automatique qu’écrire ou parler. J’ai commencé à dessiner très jeune et j’ai ensuite par ce biais exploré plus avant la nature, sur un mode figuratif, la gestuelle corporelle et, plus largement, les arts graphiques. Plus tard, j’ai eu l’occasion d’étudier le dessin miniature en Inde, ainsi que le dessin technique lors de mes études, puis de mon travail, en design et en architecture. Aujourd’hui, j’explore le dessin en tant qu’outil pour tenter d’accéder à mes rêves et à mon subconscient. J’ai pour cela développé des techniques qui m’aident à faire usage de l’aleatoricism, terme anglais qui signifie incorporer une dose de hasard dans la création. C’est un peu comme la technique du frottage créée par Max Ernst. Cela permet ainsi à l’invisible, à l’onirisme, au symbolique d’entrer dans mon travail. »

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Dans le cadre d’un partenariat avec Arts Hebdo Medias, un site français d’information dédié à l’art contemporain, nous vous proposons de lire la suite de cet article  sur https://www.artshebdomedias.com/article/entre-controle-et-lacher-prise-avec-tal-waldman/

Samantha Deman